Bonjour sympatik et bienvenue,
Amusant car ce jour-même, sur un autre forum :
Un échange, sur un autre forum.....
- Citation :
- Imaginons que l'on force tous les glandeurs à chercher du travail et in fine à travailler.
Vous pensez peut être qu'ils le trouveraient le travail en question ? Vous pensez peut être qu'il y a suffisamment de boulots sur le marché du travail pour tout le monde de nos jours ?
Je vais vous surprendre: la réponse est NON.
Cette approche du problème est PERTINENTE et mérite qu'on s'y attarde !
En effet, il n'est pas nécessaire de sortir des "
grandes écoles" pour le constater, et un jour, un dénommé Philippe SEGUIN est même allé jusqu'à parler d'un
SEUIL INCOMPRESSIBLE du nombre des chômeurs...
Que se passe-t-il : le "
capitalisme", par sa logique PROPRE et INTRINSÈQUE, a pour vocation d'apporter aux "
possédants" le maximum de bénéfice à partir de ce qu'ils possèdent...
Ils possèdent les moyens de production (usines, machines... et liquidités) et ont pour vocation de fabriquer des objets dont le revente leur assure les fameux bénéfices.
Ils achètent donc des matières premières (au meilleur marché, sans souci de l'intérêt des producteurs) qu'ils vont FAIRE transformer dans leurs entreprises pour en faire des "
objets finis" qui seront proposés à la vente.
Pour transformer les matières premières, ils utilisent les moyens de transformation qu'ils trouvent, se souciant de la "rentabilité", de la "productivité" qui les conduit à réduire le coût de revient de la transformation, en utilisant les moyens les moins coûteux.
Tant que l'homme est moins coûteux que la machine, on utilise l'homme... le patron de BSA, récemment, l'expliquait tranquillement à la télévision.
Dès que la machine est plus "
rentable" que l'homme, alors on préfère la machine à l"homme.
Dans le même temps, il importe de développer en direction de la "
clientèle" potentielle une politique qui consiste à donner aux clients l'impression que le bonheur est lié à la possession des objets qui sont fabriqués, d'où la nécessité d'innovation pour rendre les produits en question attractifs et donc achetables, d'où le souci de VANTER par la publicité la qualité et la "nécessite de possession" de ces objets, d'où la nécessité de rendre les clients dépendants, de leur donner la "fièvre acheteuse"...
Pour résumer, il faut produire à moindre coût, l'homme étant d'un coût prohibitif, dans certains systèmes en particulier (il suffit de voir ce qui se passe pour le désamiantage du Clémenceau, en ce moment même).... tout en incitant les clients à acheter le maximum de produits pour faire le maximum de bénéfices...
Sur cette logique, les progrès technologiques sont venus apporter leur progrès... rendant ces logiques particulièrement efficaces : la robotique, l'informatique, la mécanisation, l'information (et la désinformation) ont rendu ces systèmes très, très, très performants...
Dans le premier cas, le travail est VITE fait, avec MOINS d'humains... et les bénéfices sont gigantesques... (et mondiaux).
Dans le second cas, la "fièvre acheteuse" est sans limite : on récupère en 1931 le Père Noël pour en faire une image publicitaire destinée à vendre des boissons rafraîchissantes... en hiver... ; on crée des modes, des besoins, des "musts"...
Le seul problème qui, à cette heure, ne semble pas pris en compte, c'est que les CLIENTS sont, de fait, les personnes qui ont ce travail qui leur donne les moyens d'acheter (le salaire) et qui , recevant un salaire, peuvent ainsi devenir ces précieux CLIENTS qui font tourner la machine économique...
Comme le système de production tend à éliminer l'homme, il y a de moins en moins de temps de travail à accorder à l'homme... qui ne peut plus acheter, mettant le système en péril...
LA solution.... !!!!!!
Le pape vient d'en parler ...
En 1993, Greenpeace, dans sa revue "GREENPEACE" de juin juillet, en parlait dans un numéro SPÉCIAL intitulé "A la recherche du temps choisi"...
Je lis en page 15 : "
La durée moyenne du travail devra donc être drastiquement réduite dans les années à venir"...
OUI, chacun doit avoir un emploi et a le devoir de collaborer au fonctionnement de la société.
OUI, chacun doit tirer de cet emploi les moyens décents de satisfaire les conditions minimales de la vie.
OUI, le TEMPS pendant lequel un humain sert la collectivité doit être égal pour tous, au moins dans le principe, de telle sorte que la masse du TEMPS de travail soit équitablement répartie entre tous...
C'est ainsi, et seulement ainsi, que le système "capitaliste" peut fonctionner, dans le respect des humains... un capitalisme humaniste, en quelque sorte...
Mais, déjà il y a quelques siècles , un certain ARISTOTE en avait eu l'intuition :
Aristote , tirée de « Politiques » (I,1253 b 32-3 :
«
Si chaque instrument était capable, sur une simple injonction, ou même pressentant ce qu’on va lui demander, d’accomplir le travail qui lui est propre, comme on le raconte des statues de Dédale ou des trépieds d’Héphaïstos, lesquels, dit le poète, se rendaient d’eux-mêmes à l’Assemblée des Dieux, si, de la même manière, les navettes tissaient d’elles-mêmes et les plectres pinçaient tout seuls la cithare, alors ni les chefs d’artisans n’auraient besoin d’ouvriers, ni les maîtres d’esclaves. »
Cordialement
fourmi