|
| La poubelle ivoirienne | |
| | Auteur | Message |
---|
sympatik Calife
Nombre de messages : 454 Date d'inscription : 29/12/2005
| Sujet: La poubelle ivoirienne Mer 6 Sep 2006 - 15:05 | |
| Une information assez délirante et/ou édifiante et/ou écoeurante (au choix) qui semble illustrer les dérives de la géniale mondialisation économique si porteuse d'avenir (!!!), forme moderne dans le cas présent d'un néo-colonialisme des + abjects. En gros: "produisons dans un pays riche des déchets qu'on ne sait pas retraiter, graissons la patte de quelques responsables politiques d'un pays pauvre, et allons déverser dans le dit pays ces déchets toxiques quitte à empoisonner des habitants". - Citation :
- mercredi 6 septembre 2006, 13h25
Les Abidjanais soumis à une grave pollution chimique
Abidjan connaît bien une grave pollution chimique. Les autorités ivoiriennes l’ont admis lundi, après deux semaines de silence sur une catastrophe écologique et humaine dénoncée par les habitants de la capitale économique. Plus de 300 personnes ont été admises aux urgences, souffrant de difficultés respiratoires, après qu’un navire ait fait déverser des centaines de litres d’un produit chimique toxique en trois points d’Abidjan et en toute sérénité.
Plateaux, Treichville, Marcory, Koumassi, Port-Bouët, jusqu’à Cocody, le quartier huppé de la présidence et des ambassades, c’est tout le sud et l’est d’Abidjan qui a du mal à respirer depuis deux semaines. Depuis qu’un navire battant pavillon panaméen a fait déverser par une société ivoirienne et par camions, en toute quiétude, dans la nuit du 19 au 20 août, des centaines de litres d’un produit hautement toxique en trois points de la capitale : la décharge publique d’Akouédo, la zone industrielle de Vridi et le plateau Dokoui. Entre jeudi dernier et ce lundi, un responsable du centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody a indiqué à l’AFP avoir enregistré plus de 340 personnes intoxiquées par ces produits.
« La première réaction a été de vérifier le gaz »
Lorsque la pollution a commencé, le dimanche 20 août, « la première réaction des ménages a été de vérifier la bouteille de gaz », explique Moussa, du quartier de Marcory. Comprenant que le mal était général, les habitants ont fait part de leur inquiétude et « le district a produit un communiqué dans lequel il expliquait que 24 heures plus tôt, une opération de démoustication aérienne avait eu lieu, et que les produits utilisés étaient inoffensifs, quoique dégageant une certaine odeur. » Personne n’a vu d’avion survoler le quartier et « ce type d’opération de démoustication aérienne n’arrive plus depuis 2002 », explique Moussa. « Devant l’angoisse, le district a réitéré son explication, jusqu’à ce que les malades commencent à affluer vers les hôpitaux et que le Ciapol (Centre ivoirien antipollution) ne soit saisi ».
Deux semaines durant, les Abidjanais ont ainsi crié leur colère dans le vide, se sentant « abandonnés », confirme Christian. « Personne n’assume la responsabilité de ce qui s’est passé. Ce sont des sites fréquentés par la population qui ont été souillés. Des gens étendent leur linge dans la forêt de Banko. Il y a un joli petit lac artificiel dans le plateau Dokoui qui est depuis complètement infecté. On y retrouve des oiseaux morts et les chiens qui se risquent à y boire de l’eau subissent le même sort. Qui a consigné le navire ? Comment a-t-il pu sortir ses produits aussi facilement ? », se demande cet Abidjanais ancien employé au port autonome.
Les malades retournent sur des sites pollués
« Le gouvernement continue à chercher pour que nous puissions identifier tous les sites où ces déchets ont été déversés », a répondu lundi Rémy Allah Kouadio, le ministre de la Santé, à la télévision publique. C’était la première intervention d’un membre du gouvernement sur cette affaire. Il s’est empressé d’indiquer que, selon lui, « ce qui importe, c’est de voir comment faire en sorte que les populations ne souffrent pas trop ». Ajoutant que « depuis le 23 août, les CHU de Cocody et de Treichville ont été mis à contribution et des dispositions ont été mis en place ». Mais des médecins exerçant dans ces deux CHU et rencontrés par un responsable du Ceides, une ONG qui milite pour un développement écologique en Côte d’Ivoire, se demandent à quoi rime de soigner des malades qui vont retourner sur un site pollué et revenir les voir quelques jours après.
Ni le port autonome ni le Centre ivoirien anti-pollution (Ciapol) n’étaient joignables ce mardi. Du côté de la presse nationale, les journaux sont d’accord sur l’identité du navire, le Probo Koala, ainsi que sur la nature des déchets qu’il a déversés, de l’hydrogène sulfurisé. 24 heures ajoute que le Ciapol a mis le navire en demeure de se maintenir à quai le temps d’effectuer des analyses sur sa cargaison, mais que celui-ci a levé l’ancre le mardi 22 août. Le Patriote annonce de son côté que les « autorités ivoiriennes impliquées dans le scandale » ont touché quatre milliards de Fcfa. Le Nouveau réveil, un quotidien d’opposition, se demande même si « Laurent Gbagbo aurait autorisé ce ‘crime’ écologique juste pour bénéficier du soutien du Président Vladimir Poutine, lors de la prochaine réunion du conseil de sécurité de l’Onu, sur la crise ivoirienne ? »
Saïd Aït-Hatrit
http://fr.news.yahoo.com/06092006/339/les-abidjanais-soumis-une-grave-pollution-chimique.html
| |
| | | sympatik Calife
Nombre de messages : 454 Date d'inscription : 29/12/2005
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Jeu 7 Sep 2006 - 1:08 | |
| Et il n'y a pas que la Côte d'Ivoire... la preuve avec cet article déjà ancien sur les conséquences (surprenantes) du tsunami asiatique de fin 2004... en Somalie. - Citation :
- Le tsunami renverse les poubelles radioactives du Nord sur les plages
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) vient de procéder à «une évaluation environnementale préliminaire, après le tsunami» de décembre 2004 qui a ravagé les côtes de l’Asie du Sud et a été ressenti en Afrique de l’Est, en particulier en Somalie. Outre les effets dévastateurs sur l’écosystème enregistrés sur les côtes de l’Afrique orientale comme dans tout l’océan Indien, le tsunami a violemment bousculé des dépôts sauvages de produits toxiques et même radioactifs déversés sur les plages somaliennes par des industriels du Nord. Mal conditionnés, les containers fuient, depuis le passage du raz-de-marée. Le PNUE observe l’apparition de maladies nouvelles dans les populations locales. Les spécialistes les imputent à des contaminations chimiques ou aux effets de la radioactivité.
«Des villageois font état d'un large éventail de problèmes médicaux comme des saignements de la bouche, des hémorragies abdominales, des problèmes dermatologiques inhabituels et des difficultés respiratoires», indique le porte-parole du PNUE, Nick Nuttall. Pour les spécialistes, cela ne fait pas l’ombre d’un doute, ces symptômes sont liés à une exposition à des radiations ou à des produits chimiques très toxiques comme ceux que contiennent les barils «entreposés sur la côte somalienne et endommagés par le tsunami». Compte tenu des difficultés d’accès, dues en particulier à l’insécurité qui n’en finit pas sur le territoire des Somali depuis 1991 et le début de la guerre civile, «le PNUE discute actuellement avec le gouvernement [en exil à Nairobi, au Kenya] de l'envoi d'une mission d'évaluation qui puisse prendre la mesure de l'étendue du problème».
L’impact principal du tsunami a frappé une bande côtière de quelque 650 kilomètres de long, entre Hafun et Garacad, tuant au passage environ 300 personnes, rasant au moins 18 000 habitations, détruisant les bateaux, emportant les filets et provoquant plus largement des dégâts dans tout l’écosystème côtier. Celui-ci abrite et nourrit près de 55 % de la population somalienne poussée par la guerre vers les 3 898 kilomètres de rivages. Or le raz-de-marée s’est produit en pleine saison de pêche. L’eau de mer a salé les eaux douces et même les terres arables. Le tsunami a aussi dévasté la forêt de mangrove, déjà très sévèrement affectée par les besoins en bois de chauffe et de construction, en particulier dans la zone qui va de Kisimayo jusqu’à la frontière kényane. La mangrove aura du mal à se régénérer. Avec elle risquent de disparaître le gibier aquatique et les crustacés qu’elle abrite, une ressource alimentaire cruciale dans ce pays où quatre années de sécheresse ont décimé les troupeaux. Mais le pire est sans doute à venir de la chimie radioactive qui a commencé à gangrener les plages.
Pollution tous azimuts
Depuis que l’anarchie s’est installée dans le pays, des bateaux de pêche étrangers équipés d’armes de guerre arrivent en rangs serrés pour disputer aux Somaliens les bancs de poissons qui prolifèrent au large des côtes. Dans les ports qui servent de points d’ancrage à tous les trafics imaginables, les dégazages sauvages se sont conjugués avec les déchets municipaux désormais abandonnés pour polluer à grande vitesse les cités côtières. En outre, depuis la fin des années 1980, les rivages nord de la Somalie sont devenus la poubelle privilégiée pour nombre d’entreprises occidentales encombrées de déchets toxiques impossibles à recycler et très coûteux à détruire. En Somalie, ces problèmes ne se posent pas, puisqu’il suffit de larguer les fûts sur un coin de plage en payant quelque droit de passage au seigneur de guerre du cru.
Depuis longtemps, les poissons aveugles, ou suffisamment inertes pour être ramassés à la main, n’étonnent plus les habitants des rivages somaliens qu’ils empoisonnent sans doute à petit feu. Mais cette fois, ce sont les chargements de produits toxiques illégalement déposés en Somalie et bousculés par le tsunami qui menacent de mort, de stérilité ou de dégénérescence les populations locales, leurs descendants et leur écosystème. Selon le PNUE, les containers qui sont en train de se vider sur les plages contiennent en effet des déchets industriels ou hospitaliers comprenant de l’uranium, du cadmium, du mercure et toutes sortes de produits pharmaceutiques et de substances chimiques destinées par exemple au traitement des peaux en maroquinerie. Les enquêteurs du PNUE ont observé des kyrielles de barils ou de containers plus ou moins défoncés sur les plages des régions de Hobyo et de Warsheik.
Le PNUE rappelle pudiquement que les pays industrialisés génèrent 90% des déchets toxiques produits sur la planète. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), estime pour sa part que dans les années 80, la production annuelle de déchets toxiques des pays industrialisés était d'environ 300 millions de tonnes. Parmi les principaux exportateurs de ces encombrantes substances, elle cite l'Allemagne, les Pays-Bas, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie. Or, d’hier à aujourd’hui, à l’autre extrémité de la filière, le continent africain reste le meilleur marché. Selon le PNUE, il en coûterait 2,50 dollars la tonne seulement pour se débarrasser d’un quelconque déchet toxique en Afrique contre 250 dollars en Europe. Le calcul est vite fait. D’autant que sur le continent, aucun mouvement d’opinion ne risque de venir troubler le cloaque.
Le chaos somalie garantit l'impunité
Le chaos somalien garantit l’impunité de ces violations des conventions internationales et en particulier de celle de Bamako qui interdit depuis le 31 janvier 1991 toute importation de déchets toxiques en Afrique. La Convention de Bamako avait été adoptée après que le PNUE eût tiré la sonnette d’alarme en faisant savoir que, dans les années 80, douze pays africains avaient signé des contrats ou avaient reçu des propositions pour accepter d’enfouir dans leur sol des déchets en provenance de pays industriels. Depuis, les intéressés ont mis une sourdine à ces lucratives activités, sans pour autant les interrompre. En septembre 1996, par exemple, le Parlement européen avait produit une résolution pour dénoncer la livraison de «centaines de tonnes de déchets de mercure toxique exportées en Afrique du Sud par la multinationale Thor Chemicals Ltd», demandant «notamment aux gouvernements du Royaume-Uni, de l'Italie et de l'Espagne, de prendre l'initiative de rapatrier les déchets toxiques exportés de leur territoire vers l'Afrique du Sud par cette société».
La Somalie continuera, sans nul doute, longtemps encore, de faire plages ouvertes pour les déchets du Nord. Mais le rideau n’est pas encore levé sur le commerce opaque qui voit des déchets circuler du Nord au Sud sous le label d’une quelconque marchandise. Les pays du Nord ne manifestent pas vraiment de curiosité sur la question. Pour sa part, la Commission des droits de l'homme de l’ONU a quand même jugé utile l’année dernière de demander à sa Rapporteuse spéciale sur les déchets toxiques de lui apporter des «renseignements complets sur les personnes tuées, mutilées ou blessées dans les pays en développement du fait des mouvements et déversements illicites de produits et déchets toxiques et nocifs; sur la question de l'impunité des auteurs de ces crimes odieux; sur la question des programmes frauduleux de recyclage des déchets, le transfert d'industries, d'activités industrielles et de techniques polluantes et les tendances nouvelles dans ce domaine; ainsi que sur les ambiguïtés des instruments internationaux qui permettent des mouvements et déversements illégaux». Affaire à suivre.
par Monique Mas
http://www.rfi.fr/actufr/articles/063/article_34585.asp
| |
| | | stephane Calife
Nombre de messages : 963 Localisation : paris Date d'inscription : 20/12/2005
| | | | Nimzegin seconde conseillère
Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 06/01/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Lun 11 Sep 2006 - 22:25 | |
| Et ce n'est pas tout .... le traffic de substances toxiques est devenu un sport national en Italie..... la Mafia se fait fort de vous débarrasser de tous vos déchets sans passer par les centres de retraitement | |
| | | sympatik Calife
Nombre de messages : 454 Date d'inscription : 29/12/2005
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Mer 13 Sep 2006 - 2:08 | |
| - Nimzegin a écrit:
- Et ce n'est pas tout .... le traffic de substances toxiques est devenu un sport national en Italie..... la Mafia se fait fort de vous débarrasser de tous vos déchets sans passer par les centres de retraitement
Rien d'étonnant... ce sont généralement des navires à pavillon panaméen (ou autre petit pays exotique vendant à n'importe qui un tel pavillon) qui déversent leur merde toxique en Afrique, pour le compte de sociétés offshore mal identifiables (voire montées uniquement pour l'occasion) avec un partenaire local à qui on a graissé la patte. Autant dire que ça pue la mafia à plein nez... c'est en tout cas le même comportement. | |
| | | MP membre éminent de l'opposition
Nombre de messages : 581 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/09/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Mer 13 Sep 2006 - 11:07 | |
| Moi, ce qui m'éoeure, c'est l'hypocrisie occidentale "qui ne sait comment mettre fin au dégazage en mer" ou à l'épandage sauvage des déchets toxiques sur des rivages qui n'en demandaient pas tant. Aucun cargo ne quitte un port occidental sans devoir préciser sa destination et son chargement. Pour les déchets toxiques, il suffirait de vérifier qu'une usine de retraitement est bien la destination, et que le re-traitement est déjà payé. Sinon, on met le cargo à la chaine. Quand au dégazage, il suffirait aussi de le rendre obligatoire au port, avant le départ. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? | |
| | | sympatik Calife
Nombre de messages : 454 Date d'inscription : 29/12/2005
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Mar 26 Sep 2006 - 19:21 | |
| Les suites de l'affaire... une très mauvaise odeur d'argent facile flotte sur ce dossier et sur l'affrêteur du Probo Koala. Tout simplement répugnant si c'est confirmé... - Citation :
- Les pratiques de l'affréteur du "Probo-Koala" au coeur de l'enquête
LE MONDE | 26.09.06 | 15h02 BRUXELLES CORRESPONDANT
Les déchets toxiques qui ont entraîné la mort de sept personnes, une soixantaine d'hospitalisations et 60 000 consultations médicales à Abidjan (Côte d'Ivoire) proviennent peut-être d'un raffinage "sauvage" réalisé en mer. Le quotidien De Volkskrant a affirmé samedi 23 septembre, sur la base d'informations issues du parquet néerlandais, que le Probo-Koala, le navire chimiquier qui a déchargé des milliers de tonnes de résidus le 20 août, était en fait une "raffinerie flottante". 70 000 tonnes de naphte, importées en partie des Etats-Unis, auraient été transformées en essence à son bord, en mai et juin. Cette opération aurait rapporté 5,5 millions d'euros à l'affréteur, la société Trafigura, à un moment où les cours pétroliers étaient à leur sommet.
Décrite par des experts comme "primitive", "très inhabituelle", "irresponsable sur le plan environnemental", voire "criminelle", la méthode consiste à libérer le soufre contenu dans le naphte, à l'aide de dérivés de soude et d'un produit catalyseur utilisé dans les raffineries, l'ARI-100 EXL. L'essence ainsi produite n'était sans doute pas exempte de soufre et ne pouvait donc être commercialisée en Europe. Elle pouvait, en revanche, l'être en Afrique, estiment les autorités judiciaires néerlandaises, qui relèvent que le navire s'est rendu au Nigeria début août. Ce sont les quelque 70 tonnes de résidus de l'opération qui auraient entraîné des effets désastreux en Côte d'Ivoire, ce que Trafigura dément.
Alors qu'elle semblait, avant ces révélations, admettre une part de responsabilité dans la pollution, la société a changé d'avis le lundi 25 septembre, affirmant qu'elle disposait de tests indiquant la "teneur toxique très faible" de ses "eaux de nettoyage". Les résultats proviennent du laboratoire Saybolt, à Rotterdam, dont un des responsables, Jan Heinsbroek, a toutefois émis des doutes sur les échantillons qu'il a expertisés.
Trois enquêtes sont désormais ouvertes aux Pays-Bas pour élucider l'affaire. Le parquet, la ville d'Amsterdam et le ministre des transports tentent de déterminer dans quelles circonstances le navire a pu quitter le pays alors que ses soutes ne contenaient sans doute pas que des résidus issus d'un nettoyage, comme l'a encore affirmé Trafigura, à Londres, lundi 25 septembre. Attaqué par l'opposition travailliste et écologiste, le secrétaire d'Etat Pieter Van Geel s'oppose à l'ouverture d'une enquête indépendante.
Greenpeace a décidé d'agir contre le Probo-Koala. Un de ses navires a bloqué, lundi 25 septembre, le bateau dans le port de Paldiski, en Estonie.
Jean-Pierre Stroobants
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-816904@51-627396,0.html
| |
| | | Nimzegin seconde conseillère
Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 06/01/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Mar 26 Sep 2006 - 22:31 | |
| Mais en fait ce bateau il appartient à qui ?? | |
| | | sympatik Calife
Nombre de messages : 454 Date d'inscription : 29/12/2005
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Mer 27 Sep 2006 - 19:40 | |
| - Nimzegin a écrit:
- Mais en fait ce bateau il appartient à qui ??
A un armateur grec, si j'ai bien suivi. Mais il n'est pas en cause, a priori, il s'est juste contenté de louer le Probo Koala à la société Transfigura sans forcément savoir ce qu'elle allait transporter. | |
| | | Nimzegin seconde conseillère
Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 06/01/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Mer 27 Sep 2006 - 20:30 | |
| - Citation :
- mercredi 27 septembre 2006, mis à jour à 18:21
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=28196&1837
L'Estonie saisit le Probo Koala pour dégazage sauvage Reuters La police estonienne a saisi le pétrolier dont provenaient les déchets toxiques qui ont fait huit morts à Abidjan, qu'elle soupçonne d'avoir déversé des substances similaires dans la mer Baltique. Le parquet a fait savoir que le Probo Koala, battant pavillon panaméen, avait été saisi dans le port de Paldiski. "Nous avons bloqué le bateau, qui fait l'objet d'une enquête pénale", a déclaré à Reuters le procureur d'Etat Piret Seeman. Plusieurs milliers d'habitants d'Abidjan ont souffert de vomissements, de maux à l'estomac et d'autres symptômes provoqués par les émanations toxiques de déchets provenant des cuves du bateau, "nettoyé" fin août. L'affaire a entraîné la démission du gouvernement et provoqué une crise sanitaire. Le ministère de l'Environnement estonien a annoncé que des tests effectués dans les eaux de la Baltique, à proximité du navire, avaient donné des résultats inquiétants.
UN DEGAZAGE SAUVAGE ? "Les analyses préliminaires ont montré la présence de substances semblables à celles trouvées en Côte d'Ivoire", a déclaré un porte-parole. La Côte d'Ivoire a prié mardi l'Estonie de saisir le bateau, après le décès à Abidjan d'une huitième personne exposée aux déchets. Mardi soir, deux militants de Greenpeace se sont accrochés au moyen de harnais aux cordes d'amarrage du Probo Koala pour l'empêcher de quitter Paldiski. Ils ont par la suite été arrêtés par des gardes-frontières qui leur ont infligé des amendes. L'organisation écologiste a expliqué avoir lancé cette action après avoir appris que le navire, qu'elle avait tenté de bloquer en lui barrant la route avec un autre bateau, était sur le point d'appareiller. Greenpeace s'est félicitée de la décision du gouvernement estonien concernant le Probo Koala et a annoncé la levée de son blocus. Dans un communiqué, Greenpeace "pense que cela va entraîner l'ouverture d'une enquête internationale sur toutes les entreprises et autorités de tutelle qui n'ont pas su empêcher le déversement de déchets toxiques mortels en Côte d'Ivoire". Des responsables de l'ambassade de France en Côte d'Ivoire avaient fait savoir, également mardi, que les boues toxiques répandues sur 13 décharges d'Abidjan seraient transférées dans des usines de retraitement françaises. Ce serait un navire russe - Citation :
- Côte d’Ivoire : le Probo Koala va changer de nom
Le navire russe battant pavillon panaméen Probo Koala va changer de nom pour échapper à la justice, affirme l’association de protection de l’Homme et de l’environnement « Robin des Bois », rapporte L’Inter. Activement recherché, le navire, à l’origine de la pollution mortelle à Abidjan, a quitté en pleine nuit le port de Paldiski-Tallinn en Estonie pour une destination inconnue. J'ai entendu à la radio que c'était un chimiquier équipé pour procèder à la transformation d'un certain produit pour en faire du pétrole. Comme le pétrole obtenu contient trop de souffre, il est de fait interdit dans les pays occidentaux, donc il le refourgue a l'Afrique qui n'est pas regardante Greenpeace est sur l'affaire, terminé la rigolade !! Apparemment les estoniens ont rattrappé le navire, car ils ont eux aussi constater des dégazages suspects, ils veulent inspecter les soutes et faire des prélèvements Quel scandale !! | |
| | | Concombre aspirant
Nombre de messages : 85 Localisation : Suisse Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Mer 27 Sep 2006 - 20:35 | |
| Ils ont bien hésité les Estoniens avant de l'arrêter.
Pourquoi ce si peu d'empressement ? | |
| | | Nimzegin seconde conseillère
Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 06/01/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Mer 27 Sep 2006 - 20:50 | |
| Oui c'est étonnant ... si Greenpeace n'avait pas envoyé des activistes pour empêcher le navire de quitter le port en faisant barrage avec un autre bateau et plusieurs zodiacs, je me demande où il aurait encore pu déverser sa pestilence. Des activistes de Greenpeace ont été arrêtés en Estonie. Par contre à qui appartient ce bateau, c'est très flou. Pour les ivoiriens c'est un bateau russe, et Greenpeace parle des Pays Bas Quelques infos du site de Greenpeace http://www.greenpeace.org/france/news/padliski-26-septembre-2006-2 | |
| | | Concombre aspirant
Nombre de messages : 85 Localisation : Suisse Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Mer 27 Sep 2006 - 21:07 | |
| C'est ce que j'avais entendu: les estoniens ne voulaient pas arrêter le bateau, par contre ils arrêtaient des militants Greenpeace. C'est assez fou. J'aime de plus en plus Greenpeace. (même si je les aimais avant). Une question encore. Est-ce que quelqu'un sait qui va payer l'entreprise française qui est entrain de détoxifier le coin à Abidjan ? | |
| | | Nimzegin seconde conseillère
Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 06/01/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Mer 27 Sep 2006 - 22:57 | |
| - Citation :
- En ce qui concerne l'élimination de la pollution, le gouvernement du Premier ministre Charles Konan-Banny a pris le taureau par les cornes, en signant notamment un contrat de près de 7 milliards de FCFA avec legroupe français Séché, via sa filiale Trédi, qui va procéder aux opérations de nettoyage des déchets toxiques.
cette pollution a provoqué une véritable psychose lire http://www.grioo.com/info7965.html sur Tredi Environnement http://www.reliefweb.int/rw/RWB.NSF/db900SID/EVOD-6TRG55?OpenDocument | |
| | | Concombre aspirant
Nombre de messages : 85 Localisation : Suisse Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Jeu 28 Sep 2006 - 1:14 | |
| - Nimzegin a écrit:
-
- Citation :
- En ce qui concerne l'élimination de la pollution, le gouvernement du Premier ministre Charles Konan-Banny a pris le taureau par les cornes, en signant notamment un contrat de près de 7 milliards de FCFA avec legroupe français Séché, via sa filiale Trédi, qui va procéder aux opérations de nettoyage des déchets toxiques.
cette pollution a provoqué une véritable psychose
lire http://www.grioo.com/info7965.html
sur Tredi Environnement http://www.reliefweb.int/rw/RWB.NSF/db900SID/EVOD-6TRG55?OpenDocument Donc, ce sont les sénégalais qui vont payer le nettoyage... Ces attaques et lynchages de cammionneurs me rapelle ce que j'ai vécu au Kenya. Les sénégalais savent que s'ils ne se protègent pas eux-même personne ne le fera; de même s'ils ne se font pas justice eux-même. Il faut absoluement trouvé les coupables. C'est pas un jeune de banlieue qui piquent un sac, on se focalise trop sur eux et on oublie les immondes salopards qu'on va surement jamais retrouver... | |
| | | Nimzegin seconde conseillère
Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 06/01/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Jeu 28 Sep 2006 - 17:15 | |
| Message reçu par mail...... ça fait plaisir message de remerciement ivoirienObjet : message de remerciement ivoirien ( suite au blocage par GP du bateau qui a intoxiqué Abidjan, blocage qui a permis le declenchement d'une enquête officielle ) Chers tous, Je voudrais très humblement vous adresser les vives félicitations de la LIGUE IVOIRIENNE DES DROITS DE L'HOMME. La LIDHO salue cette ènième victoire de Greenpeace; elle loue le courage et l'audace de vos agents sur le terrain. Nous nous tenons à votre disposition pour la suite des actions à entreprendre. Encore une fois bravo et Merci pour la Justice et le Peuple de Côte d'Ivoire. Pxxxxxxxxxx | |
| | | Concombre aspirant
Nombre de messages : 85 Localisation : Suisse Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Jeu 28 Sep 2006 - 20:17 | |
| Ca me donne envie de cotiser...
A-t-on des nouvelles des militants arrêtés en Estonie ?
Sept personnes ont été arrétés (des dirigeants ivoiriens d'entreprise en relation avec le port).
Quid de ceux qui ont envoyé le bateau ? | |
| | | Nimzegin seconde conseillère
Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 06/01/2006
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne Jeu 28 Sep 2006 - 22:44 | |
| - Concombre a écrit:
- A-t-on des nouvelles des militants arrêtés en Estonie ?
2 ont été relachés, et les zodiaks rendus, j'en sais pas plus pour le moment - Citation :
- Quid de ceux qui ont envoyé le bateau ?
Je n'arrive pas à savoir à qui appartient ce bateau C'est quand même fou !! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: La poubelle ivoirienne | |
| |
| | | | La poubelle ivoirienne | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |