| | Le smic, créateur de chômage et de pauvreté | |
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le libér Invité
| Sujet: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Lun 11 Sep 2006 - 15:21 | |
| Je voulais vous faire partager depuis quelques jours une prise de position d'Yves de Kerdrel dans le Figaro du 5 septembre 2006. Préoccupations extérieures et soucis passagers m'ont fait oublier cela mais ce n'était que partie remise. Voici donc l'article de ce chroniqueur du Figaro. En résumant rapidement il y développe deux points qui reprennent les critiques exprimées depuis longtemps contre le Smic:
- Le
Smic crée du chômage: En effet les employeurs ne peuvent embaucher les travailleurs dont la productivité est inférieure au SMIC.
- Le Smic ne permet plus de vivre décemment, en témoigne le doublement de la prime pour l'emploi..
Douloureux constat dont on ne peut sortir que par l'abandon du SMI, nasse dans laquelle se trouve pris les travailleurs et non plus sas temporaire vers de meilleurs salaires.. L'article (source): Le smic n'est plus un sas, c'est une nasse !, par Yves de Kerdrel
Il y a quelques mois, la filiale d'un grand groupe français rénove une ancienne usine dans un bassin industriel de la vallée de la Seine. Elle a besoin d'une centaine d'employés pour la faire fonctionner. Afin de sortir des sentiers battus et des chemins tortueux de l'ANPE, elle sollicite directement l'ensemble des RMistes du département. Le jour de la convocation, seules deux personnes se présentent à l'embauche. Le premier comprend vite qu'avec le smic pour tout salaire, il risque de voir son pouvoir d'achat chuter dans la mesure où son RMI est largement complété par des aides diverses (prime transport, crèche gratuite...), et surtout par les revenus du travail au noir (jardinage, bricolage, gardiennage) que lui autorise son temps libre. Le second a très envie de travailler à tout prix. Il est polonais. Malheureusement, c'est un clandestin et il a répondu à la place de son frère RMiste, mais hospitalisé. Dans ces conditions, on peut se demander si notre sacro-saint smic, créé, il y a trente-cinq ans, par Jacques Chaban-Delmas, a encore une signification. Est-ce vraiment une référence économique ou simplement un totem pour les nostalgiques de l'échelle mobile des salaires ? La question peut, certes, paraître saugrenue à un moment où jamais on n'a compté autant de smicards : 17% des salariés du secteur marchand, contre 11% il y a vingt ans. Il n'empêche que le gouvernement lui-même a envoyé au cours de la semaine dernière deux signaux différents qui témoignent tous les deux de l'absurdité économique qu'est devenu ce salaire minimum. Premier signal : en faisant sa rentrée au Journal de 20 heures, Dominique de Villepin annonce le quasi-doublement de la prime pour l'emploi. Ce mécanisme mis en place par la gauche et inspiré du système de l'impôt négatif cher aux Anglo-Saxons vise à inciter les chômeurs à reprendre un emploi, en leur assurant un revenu global bien supérieur à la fois au salaire minimum et aux minimas sociaux, dont le niveau parfois trop élevé pourrait leur faire préférer de rester à la maison. En jouant ainsi les père Noël dès la fin de l'été, le premier ministre envoie un signal très fort à tous ceux qui voient encore dans le smic, le facteur de base de la justice sociale et de l'équité économique. Il reconnaît de facto que ce salaire minimum, jadis suffisant pour vivre décemment et même épargner, ne constitue même plus un minimum vital. Et que c'est à l'État-providence de combler ce fossé grandissant entre ce que l'entreprise peut verser à ses travailleurs les moins qualifiés, et ce dont ils ont besoin pour faire face au moins à leurs dépenses de première nécessité. Le deuxième signal envoyé la semaine dernière par le gouvernement, c'est évidemment l'exonération totale des cotisations patronales dues par les entreprises de moins de 20 salariés sur le smic. En faisant ce cadeau de 640 millions d'euros (en année pleine) aux dirigeants des très petites entreprises, alors même que la Cour des Comptes venait de fustiger le manque de lisibilité de notre maquis d'allégements de charges, le premier ministre a reconnu de facto que le smic était trop élevé pour rémunérer le travail non qualifié. Donc, d'un côté, le smic ne permet plus à ceux qui le reçoivent de vivre décemment. D'un autre côté, il ne permet plus aux entreprises de recruter les travailleurs non qualifiés dont ils ont besoin. C'est ce qu'on appelle une preuve par l'absurde. Talleyrand disait : «Un gouvernement qu'on soutient est un gouvernement qui chancelle.» Mais soutenir le smic à ce point, c'est non seulement éviter qu'il se craquelle de toutes parts ; c'est surtout montrer qu'il ne correspond plus à aucune justification économique, tant du point de vue de ceux qui le perçoivent que du côté de ceux qui le versent. Bien sûr, on peut comprendre qu'un gouvernement désormais chargé d'exécuter les affaires courantes ne touche pas à ce symbole des Trente Glorieuses. Le problème toutefois, c'est que ces deux mesures prises à quelques jours de distance vont évidemment avoir pour effet de renforcer cette «smicardisation» de la société française. Très vite un salarié sur cinq devrait être concerné. Cela signifie que cette échelle des salaires qui permettait il y a encore quelques années de faire grimper les plus méritants dans cette fameuse classe moyenne, voit maintenant un embouteillage sur le moins élevé de ses barreaux. Comme cela a été dit par Geoffroy Roux de Bézieux, le président de Croissance Plus, lors de l'université d'été du Medef, le smic, n'est plus un «sas» par lequel il faut passer pour accéder à des salaires plus rémunérateurs. Il est une «nasse», une trappe, dans laquelle se concentrent un nombre croissant de salariés. La faute en revient entièrement aux politiques. Puisque c'est d'eux que dépend le niveau du smic, à la différence de ce qui se passe pour les autres salaires. C'est eux qui l'ont progressivement déconnecté de la réalité économique. Et ce n'est pas près de s'arrêter lorsqu'on voit Laurent Fabius proposer une augmentation immédiate de 100 euros par mois pour chaque smicard. Désormais, le smic a montré ses limites à la fois économiques et sociales. Il est en bout de course. Inutile de se livrer sur lui à un acharnement thérapeutique. Ce n'est ni l'intérêt du patronat ni celui des salariés. Laissons-le donc mourir et reposer en paix. Sans fleurs ni couronnes.
Puisse les Fabius ou autres apôtres de l'augmentation immédiate du SMIC à la LCR ou au PCF comprendre que cela ne peut que jouer contre les salariés eux mêmes. On peut toujours rêver.. Et pour Alternative Libérale, je ne connais pas encore leur position sur la question mais ça sortira avec le programme je suppose. |
| | | lomig second conseiller
Nombre de messages : 466 Age : 41 Localisation : Les Ravenelles Date d'inscription : 18/05/2006
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Mar 12 Sep 2006 - 18:16 | |
| quelle connerie... "ça crée du chômage car on n'emploie pas en dessous du smic" et l'argument suivant est "on peut pas vivre avec le smic". Tu te rends compte ou pas des absurdités et des contradictions que tu essaimes?
c'est hypocrite car les mêmes personnes seraient heureuses s'il n'y avait pas de salaire minimum, car ils pourraient embaucher pour 3 fois rien... Quelles mauvaise fois de ta part, Libéral, c'est immonde... | |
| | | fourmi second secretaire
Nombre de messages : 877 Age : 75 Localisation : Agii Deka (Crète) Date d'inscription : 21/12/2005
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Mar 12 Sep 2006 - 20:25 | |
| J'ai vécu, avec mon fils à ma seule charge, de janvier 1999 à mai 2004 avec le RMI...
J'ai vécu de durs, très durs moments, et lui avec moi....
Mais lui et moi, désormais, aguerris par ce que nous avons vécu "grâce" à cette "société de merde" , sommes heureux...
Cordialement
fourmi | |
| | | lekhan bavard
Nombre de messages : 162 Age : 35 Localisation : Poitiers Date d'inscription : 13/05/2006
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Mar 12 Sep 2006 - 20:46 | |
| Défois je me demande si vous n'êtes pas hérétique avec votre propagande totalement débile. Vous y croyez vraiment à ce genre d'article? c'est comme un décroissant qui prend pour argent comptant les Cheynet...
Mais tu as raison l'intervention de l'état dans les salaires est injustes, pourquoi ne peut on pas exploiter les gens ? Pourquoi doivent ils avoir un salaire pour vivre aprés tout?
Ridicule, et tu penses défendre le libéralisme? les lumiéres seraient éffarées. | |
| | | sympatik Calife
Nombre de messages : 454 Date d'inscription : 29/12/2005
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Mer 13 Sep 2006 - 1:55 | |
| - Yves de Kerdrel a écrit:
- La faute en revient entièrement aux politiques. Puisque c'est d'eux que dépend le niveau du smic, à la différence de ce qui se passe pour les autres salaires. C'est eux qui l'ont progressivement déconnecté de la réalité économique.
Preuve flagrante de l'absurdité du propos... S'il y a en effet de + en + de smicards en France, c'est parce que le SMIC est régulièrement augmenté par l'Etat alors que les salaires qui lui étaient légèrement supérieurs ne le sont pas (ou pas autant). Et la faute en revient bien sûr entièrement aux patrons ! Pour le reste, je suis au moins d'accord avec une partie de l'analyse. Les signaux envoyés par Villepin sont en effet contradictoires pour ne pas dire absurdes, là encore. En clair, l'allègement de charges pour les patrons de PME est une fumisterie, un pur cadeau fiscal à quelques mois des élections à des gens qui ont nettement tendance à voter UMP. Rien ne le justifiait, d'autant que Villepin a déjà créé pour eux un contrat sur mesure, le CNE, qui devait soi-disant créer des 100aines de 1000ers d'emplois (les résultats montrent à l'évidence que c'est faux, le CNE s'étant substitué à des CDI classiques ou des CDD). D'un mot, quand même, sur la prime pour l'emploi... Yves de Kerdriel raconte n'importe quoi et tire forcément des conclusions erronées. Puisque la prime concerne tous les salariés dont le salaire va jusqu'à 1,4 SMIC, ce qui dépasse de loin les seuls smicards et englobe toute une partie de ce qu'on appelle la classe moyenne. A moins que l'auteur ne veuille expliquer qu'on ne peut plus vivre aujourd'hui en France avec moins d'1,4 SMIC (soit environ 1400 € nets mensuels) mais ce serait alors un sacré pavé dans la mare des patrons qui ont gelé depuis des années le pouvoir d'achat... | |
| | | MP membre éminent de l'opposition
Nombre de messages : 581 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/09/2006
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Mer 13 Sep 2006 - 10:24 | |
| - Citation :
- lomig"]quelle connerie... "ça crée du chômage car on n'emploie pas en dessous du smic" et l'argument suivant est "on peut pas vivre avec le smic". Tu te rends compte ou pas des absurdités et des contradictions que tu essaimes?
Pas du tout certain ... Je prends un exemple précis, celui des fermes. Il y a quelques décennies, de nombreux fermiers prenaient à domicile de jeunes garçons ou filles sans famille et légèrement débiles, qui venaient vivre dans ces fermes "en famille". Ils rendaient de petits services (donner à boire aux veaux, "cuisiner" pour les cochons, ramasser les oeufs ...) Ils étaient nouris, logés, vêtus, blanchis, soignés et avaient une vraie vie de famille : beaucoup se mariaient et avaient des enfants sans quitter leur port d'attache. En guise de rémunération, un petit pécule était versé sur un compte d'épargne chaque mois, ce qui d'ailleurs ne les intéressaient guère. Aujourd'hui, ces gens sont réduits au chômage, à l'aide sociale permanente, à la tutelle d'un socio-cul. quelconque et, n'étant pas assez atteints pour se retrouver dans un home, ils vivent dans une solitude désespérante. Pendant ce temps, ces aides ont disparu des fermes, obligeant les fermiers à automatiser leur exploitation et à s'endetter sans cesse pour survivre. Bien entendu, les équilibres naturels étant rompus, les uns comme les autres coûtent cher au Trésor, et donc au contribuable. Bref, on a tout gagné ! | |
| | | lomig second conseiller
Nombre de messages : 466 Age : 41 Localisation : Les Ravenelles Date d'inscription : 18/05/2006
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Mer 13 Sep 2006 - 13:50 | |
| d'où le rapport avec la choucroute, merci MP!
Je n'avais pas d'idée de repas, merci!
d'où le rapport avec le smic, aussi. Le problème, ici, n'est pas le smic, c'est d'une part, le problème politique de l'absence d'aides à ceux qui prennent en charge des personnes handicapées (et c'est faux, les aides existent toujours, soit dit en passant), et deuxième chose, le fait qu'aucun employeur ne veut employer des personnes légèrement handicapées. Ce qui est un tort. Il faudrait légiférer là-dessus. (Oups, je me trompe, c'est déjà fait, les entreprises ont des réductions d'impôts si elles embauchent des handicapés)
Donc, le smic, n'a rien à voir avec ça, et tes deux arguments sont invalides. Merci, same player shoot again!
tiens: http://archives.handicap.gouv.fr/dossiers/etabserv/etabserv_etab126.htm# et la loi du 10 juillet 1987 et celle du 11 février 2005. http://www.agefiph.fr/index.php?nav1=entreprises&nav2=obligation http://www.med.univ-rennes1.fr/etud/pediatrie/handicap.htm#3 | |
| | | MP membre éminent de l'opposition
Nombre de messages : 581 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/09/2006
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Mer 13 Sep 2006 - 14:07 | |
| - Citation :
- d'où le rapport avec le smic, aussi. Le problème, ici, n'est pas le smic, c'est d'une part, le problème politique de l'absence d'aides à ceux qui prennent en charge des personnes handicapées (et c'est faux, les aides existent toujours, soit dit en passant), et deuxième chose, le fait qu'aucun employeur ne veut employer des personnes légèrement handicapées. Ce qui est un tort. Il faudrait légiférer là-dessus. (Oups, je me trompe, c'est déjà fait, les entreprises ont des réductions d'impôts si elles embauchent des handicapés)
Les personnes légèrement handicapées ont toujours trouvé hospitalité et travail tant que c'était simple ... Plus on légifère, plus en s'enlise ... | |
| | | sympatik Calife
Nombre de messages : 454 Date d'inscription : 29/12/2005
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Ven 15 Sep 2006 - 2:24 | |
| - MP a écrit:
- Pendant ce temps, ces aides ont disparu des fermes, obligeant les fermiers à automatiser leur exploitation et à s'endetter sans cesse pour survivre.
Hum... c'est une manière assez spécieuse voire fantaisiste d'expliquer l'évolution de l'agriculture française depuis les années 50. Laquelle est passée du modèle de l'exploitation familiale à celui de la quasi-industrie avec méthodes de culture les + "rentables" possibles, à l'image des "fermiers" aux USA (qui utilisent par exemple les hormones de croissance sur les animaux de manière prétendument scientifique, et se sont mis aux OGM pour les mêmes raisons). Incriminer le modèle social français et les allocs dans cette évolution tient donc vraiment du tour de force... il va vous falloir sacrément argumenter pour être un tant soit peu crédible, je le crains. Quant au sort de ceux que vous qualifiez au fond de "débiles légers", je pense que loin de l'image d'Epinal que vous tentez de vendre, la plupart étaient durement exploités dans les fermes sans le moindre contrôle (et je n'entrerai même pas dans les histoires sordides de mauvais traitements ou de viols). | |
| | | MP membre éminent de l'opposition
Nombre de messages : 581 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/09/2006
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Ven 15 Sep 2006 - 9:27 | |
| - Citation :
- Hum... c'est une manière assez spécieuse voire fantaisiste d'expliquer l'évolution de l'agriculture française depuis les années 50.
Dans ce cas, il faudrait expliquer pourquoi un moyen fermier des années 50 (environ 100 Ha) faisait partie d'une catégorie sociale prospère, et employait (famille et autres) une dizaine de personnes, alors qu'actuellement la plupart de ces fermiers sont seuls et que, souvent, leurs épouses ont un travail d'appoint à l'extérieur. - Citation :
- Laquelle est passée du modèle de l'exploitation familiale à celui de la quasi-industrie avec méthodes de culture les + "rentables" possibles, à l'image des "fermiers" aux USA (qui utilisent par exemple les hormones de croissance sur les animaux de manière prétendument scientifique, et se sont mis aux OGM pour les mêmes raisons).
La comparaison a ses limites : aux USA, où le terrain abonde, la culture est extensive, avec de faibles rendements à l'Ha, d'où les grosses machines et les champs immenses. En France, pouur employer ces grosses machines tout en gardant la tradition de culture intensive, on appauvrit la terre à coup d'engrais, on a arraché ses haies naturelles qui avaient des effets favorables multiples, on a dû renoncer au personnel pour cause de coûts, tous les fermiers sont endettés jusqu'au coup, et la production n'a guère évolué. - Citation :
- Incriminer le modèle social français et les allocs dans cette évolution tient donc vraiment du tour de force... il va vous falloir sacrément argumenter pour être un tant soit peu crédible, je le crains.
Années 50 : fermiers "riches", pas de subventions, beaucoup d'emplois ; Années 2000 : plus d'emplois, fermiers dans la purée, subventions énormes. Est-ce à moi d'argumenter ? - Citation :
- Quant au sort de ceux que vous qualifiez au fond de "débiles légers", je pense que loin de l'image d'Epinal que vous tentez de vendre, la plupart étaient durement exploités dans les fermes sans le moindre contrôle (et je n'entrerai même pas dans les histoires sordides de mauvais traitements ou de viols).
Il est vai que je me réfère à des expériences belges où les petits patrons sont infiniments plus gentils ... | |
| | | stephane Calife
Nombre de messages : 963 Localisation : paris Date d'inscription : 20/12/2005
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Ven 15 Sep 2006 - 13:26 | |
| - sympatik a écrit:
Quant au sort de ceux que vous qualifiez au fond de "débiles légers", je pense que loin de l'image d'Epinal que vous tentez de vendre, la plupart étaient durement exploités dans les fermes sans le moindre contrôle (et je n'entrerai même pas dans les histoires sordides de mauvais traitements ou de viols). Il n'y avait pas que les débils légers, il y avait aussi ceux qui étaient dans l'extreme pauvreté, 4 de mes tantes y sont passés apres guerre, mes grands parents, incapble de les nourrir les ont "vendus" quelques années, elles étaient très jeunes, elle dormait sur la paille à coté des animaux, elles travaillait 10h00 par jour et se faisaient battre quand le travail étaient mal fait. Elles n'ont jamais vraiment pu suivre d'études et ont vécu toutes leurs vie dans l'extreme pauvreté avant de mourrir de manière précose. Des débils très legers qui travaillent dans les fermes cela existe ecore en France, ils sont adultes, logés et payés raisonnablement. | |
| | | MP membre éminent de l'opposition
Nombre de messages : 581 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/09/2006
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Ven 15 Sep 2006 - 13:37 | |
| - Citation :
- Il n'y avait pas que les débils légers, il y avait aussi ceux qui étaient dans l'extreme pauvreté, 4 de mes tantes y sont passés apres guerre, mes grands parents, incapble de les nourrir les ont "vendus" quelques années, elles étaient très jeunes, elle dormait sur la paille à coté des animaux, elles travaillait 10h00 par jour et se faisaient battre quand le travail étaient mal fait.
Qu'elles aient travaillé 10 heures par jour (encore que le mot "travail" ne soit pas vraiment approprié pour des tâches comme rentrer le bétail ou nourrir les poules), je veux bien le croire, puisque c'était le régime des fermiers eux-mêmes, du moins en été. Mais loger dans les étables et se faire baffer me semble inconcevable. Sauf que je ne mets pas tes déclarations en doute. Je crois que la violence et le mépris sot plus profondément inscrits dans la culture française que dans la belge. Ici, par exemple, nous nous roulons de rire quand on voit le ton qu'emploie la prestigieuse Julie Lescot pour parler à ses subordonnés En Belgique, elle serait depuis longtemps roulée dans le goudron et les plumes ! | |
| | | stephane Calife
Nombre de messages : 963 Localisation : paris Date d'inscription : 20/12/2005
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Ven 15 Sep 2006 - 13:43 | |
| - MP a écrit:
Mais loger dans les étables et se faire baffer me semble inconcevable. Sauf que je ne mets pas tes déclarations en doute.
le chatiment corporel était déjà très present dans les écoles à cette époque, alors des pauvres gamines dans une ferme... - MP a écrit:
Je crois que la violence et le mépris sot plus profondément inscrits dans la culture française que dans la belge.
voir le sujet, " l'elitisme est il un fascisme?" | |
| | | sympatik Calife
Nombre de messages : 454 Date d'inscription : 29/12/2005
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Ven 15 Sep 2006 - 14:42 | |
| - MP a écrit:
- Dans ce cas, il faudrait expliquer pourquoi un moyen fermier des années 50 (environ 100 Ha) faisait partie d'une catégorie sociale prospère, et employait (famille et autres) une dizaine de personnes, alors qu'actuellement la plupart de ces fermiers sont seuls et que, souvent, leurs épouses ont un travail d'appoint à l'extérieur.
On produit tout simplement + avec moins de personnel... et ne croyez pas que les agriculteurs soient tous sur la paille. Allez voir les céréaliers vivant dans la Beauce, près de Paris, pour vous en convaincre. Quant au "statut social" de l'agriculteur, il a évidemment changé depuis les années 50 car la société s'est "tertiarisé", si je puis dire, et l'exode rural déjà bien entamé s'est encore accru (exemple tout bête, le village natal de ma mère, dans le Limousin, passé de 2000 à 700 habitants entre 1950 et 80). - MP a écrit:
- La comparaison a ses limites : aux USA, où le terrain abonde, la culture est extensive, avec de faibles rendements à l'Ha, d'où les grosses machines et les champs immenses. En France, pouur employer ces grosses machines tout en gardant la tradition de culture intensive, on appauvrit la terre à coup d'engrais, on a arraché ses haies naturelles qui avaient des effets favorables multiples, on a dû renoncer au personnel pour cause de coûts, tous les fermiers sont endettés jusqu'au coup, et la production n'a guère évolué.
Vous êtes sérieux quand vous dîtes que la production n'a guère évolué depuis 1/2 siècle ? La France (grand pays agricole de l'UE) a adopté une politique assez proche des USA, pour nourrir d'abord sa population puis exporter les surplus, de + en + conséquents (au point qu'il a fallu imaginer des quotas et indemniser les terres en jachère afin de stopper la surproduction endémique !). Regardez y compris dans le domaine de l'élevage la construction des porcheries industrielles en Bretagne... le prix de la viande de porc ne nourrit plus son homme (sans jeu de mots) en raison de la quantité produite, infiniment supérieure à ce qu'elle pouvait être il y a encore seulement 20 ou 30 ans. - MP a écrit:
- Années 50 : fermiers "riches", pas de subventions, beaucoup d'emplois ;
Années 2000 : plus d'emplois, fermiers dans la purée, subventions énormes. Est-ce à moi d'argumenter ? Oui... car j'aimerais déjà savoir ce que vous appelez les fermiers "riches" des années 50. A peine quelques gros propriétaires, extrèmement minoritaires en proportion par rapport à la masse des paysans. Ce sont d'ailleurs ceux qui sont toujours là aujourd'hui et qui se rincent en subventions, lesquelles sont distribuées d'une manière effroyablement inégalitaire (je n'ai plus les chiffres en tête mais c'est de l'ordre de 2% des agriculteurs empochant à eux seuls + de 30% des aides européennes). Quant à l'emploi agricole, je peux vous renvoyer à l'industrie, notamment automobile, car c'est le même phénomène: mécanisation & automatisation. En bref, la rentabilité maximale, soit le principe même du capitalisme et non du modèle social français. | |
| | | MP membre éminent de l'opposition
Nombre de messages : 581 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/09/2006
| Sujet: Re: Le smic, créateur de chômage et de pauvreté Ven 15 Sep 2006 - 15:56 | |
| - Citation :
- Oui... car j'aimerais déjà savoir ce que vous appelez les fermiers "riches" des années 50.
Des types qui dormaient sur leurs deux oreilles | |
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