Les partisans du Traité établissant une Constitution pour l’Europe, TCE, souhaiteraient une encore bien plus profonde libéralisation du marché européen par le biais de la dérégulation économique. Cette dérégulation libérale aurait été constitutionnalisée par la ratification TCE qui visait à verrouiller de façon irréversible l'instauration de la version libérale du capitalisme.
Tout ce qu'ils peuvent ou plutôt veulent construire pour le moment les dirigeants ouiistes n'est que trouver la manière d'appliquer le TCE bien que la ratification de celui-ci ait été démocratique rejetée.
D'où la période de "réflexion".
Le rejet de sa ratification est
une victoire concrète ayant permis de préserver la liberté pour les citoyens d'élire des représentants qui puissent mettre en oeuvre des politiques non libérales voire non capitalistes
si cela est le choix des électeurs.
Ce non au TCE conserve ainsi autant que faire se peut ouverte la nature de l'orientation de la construction de l'Union Européenne.Affirmer l'inverse ou soutenir que le TCE est un texte de gauche est mentir ...
... Tout comme est mentir de se déclarer de gauche lorsque l'on est pour la rupture vers l'économie libérale !
Le premier ministre
« socialiste
» hongrois Ferenc Gyurcsany a menti sur ses intentions, sur son programme, pour obtenir de se faire élire tout comme le font actuellement les membres de la direction nationale du PS en France
en s'affirmant ne pas être libéraux mais bien au contraire de gauche.
« Mise à jour le samedi 23 septembre 2006 à 19 h 15
Hongrie
La protestation prend de l'ampleurEn Hongrie, au moins 30 000 opposants au premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany ont manifesté dans le centre de Budapest, samedi, au sixième jour d'un mouvement de protestation qui gagne de l'ampleur.
Les protestataires se sont de nouveau rassemblés devant le parlement pour réclamer la démission du premier ministre. Dans un enregistrement diffusé la semaine dernière, Gyurcsany a admis que son gouvernement avait menti sur son bilan pour gagner les élections législatives d'avril.
Contrairement aux jours précédents, le rassemblement n'a donné lieu à aucun incident. Certains manifestants appartiennent à des groupes d'extrême droite et l'on craignait des violences.
Dans un bref discours devant le parlement, le vice-président du principal parti d'opposition Fidesz, Pal Schmitt, a appelé les manifestants à s'habiller de blanc pour exprimer leur rejet de la violence. La moitié des manifestants avaient suivi la consigne.
De son côté, le premier ministre Gyurcsany a déclaré qu'il resterait au pouvoir, promettant de mettre en oeuvre des hausses d'impôts et un programme d'austérité budgétaire peu populaires.
Depuis mardi, 150 personnes ont été arrêtées dans les affrontements qui ont éclaté entre la police et les manifestants. Des centaines de personnes ont été blessées et les candidats matériels sont très importants.
http://radio-canada.ca/nouvelles/International/2006/09/23/007-hongrie-samedi.shtml »
Les amis du premier ministre
« socialiste
» hongrois Ferenc Gyurcsany essaient de récupérer la situation par
une fuite en avant dans la manipulation.
Ne pouvant pas nier le caractère avéré de façon flagrante du mensonge, ils s'efforcent de le requalifier : Le premier ministre aurait menti sur ce qui est "nécessaire" de mettre en oeuvre.
Et malgré sa "maladresse", il faudrait être "raisonnable" et accepter le caractère "indispensable" de la rupture libérale ... Et bla bla bla ...
Quant au Fidesz, dont le vice-président est Pal Schmitt, ce parti hongrois, déclaré plus à droite,
pousse le cynisme à se présenter en une opposition d’alternative !D’alternative au libéralisme ?
Je rappelle que la majorité des électeurs hongrois avaient voté pour une orientation pleinement à gauche.
Et !
Ils furent trompés par les libéraux.
Tirons la leçon.
Qu'une telle chose ne se produise pas aussi en France en 2007 !Dans le paysage politique français,
les blocs centraux demeurent en rétraction continue, avec au premier tour des présidentielles de 2002, 16,18% pour le PS, 6.84% pour l'UDF, 19.88% pour l'UMP, soit
aucun au-dessus des 20% et soit une somme descendue sous les 43% tandis que
le bloc de radicalité de gauche, dont les seuls partis les plus à gauche LO, LCR et PT totalisant déjà, à eux seuls, plus de 10% des scores à cette même élection,
se trouvent pleinement renforcée par la victoire du non et en situation de transformer cette forte potentialité électorale en victoire politique concrète.
Quant à l'importante abstention, affectant de manière différente les divers candidats, celle-ci fut ainsi particulièrement significative de la rétraction des blocs centraux.
L'important reste de bien avoir conscience que le premier ministre
« socialiste
» hongrois Ferenc Gyurcsany a tenu
une rhétorique radicale de gauche pour obtenir les voix (probablement avec aussi l'argument du "vote utile" ...) tout en ayant
concrètement l'intention de mettre en oeuvre une rupture vers le libéralisme économique et, que
la ligne d'action de la direction nationale du PS est exactement la même en France.
PS, UDF et UMP occupent tout l'espace politique français en tenant chacun des discours radicaux mais possèdent les mêmes positions et intentions, tant sur le TCE que sur les autre sujets.
Les élections de 2007 peuvent cette fois aboutir sur
l'alternative, plutôt que de s'achever en
une habituelle alternance UMPS, et ce, grâce au vote efficace de soutien envers le bloc de radicalité de gauche.