L’environnement va mal, va très mal, de part les activités humaines, de part notre arrogante organisation socio-économique qui ne réagit qu’en voulant s’imposer plus encore fustigeant les modèles fournissant nombres de solutions alternatives.
Les déchets s’accumulent, les ressources se tarissent, toutes sortes de pollutions détériorent tant les espaces naturels que nos habitats urbains, notre hyperconsommation énergétique conduit à la surchauffe de l’ensemble tout en assurant l’épuisement des énergies dont notre forme d’économie permet efficacement l’usage et, ceux qui ne comprennent pas la nécessité vertueuse d’un accroissement de la production économique dans le cadre des mécanismes du capitalisme sont au mieux de médiocres politiciens et au pire de nuisibles activistes.
L’on peut estimer pertinent de critiquer sévèrement cet unilatéralisme.
L’on peut se prononcer en faveur d’une combinaison de changements radicaux.
Une décroissance économique peut avec raison se trouver considérée comme objectif phare de ce projet d’alternative. Les conséquences néfastes de l’activité économique doivent être minimisées en produisant moins et mieux. Une organisation socio-économique différente en fournira les moyens. Les applications de sauvegarde environnementale se concrétiseront ainsi par le choix de modèle alternatif.
L’objectif de écologie étant clairement posé, la nature des moyens est cruciale.
Une économie de marché se porte plus ou moins bien selon divers facteurs dont la conjoncture. Des crises peuvent se produire ainsi que des relances. La récession peut s’avérer sérieuse puis la croissance de nouveau existante en assure la sortie de manière d’autant plus efficace que cette croissance s’avère soutenue. La version libérale de l’économie de marché s’affirme comme meilleure solution pour garantir l’éloignement de la récession.
L’état de fonctionnement de notre modèle socio-économique est inextricablement lié à la croissance.
Les moyens des objectifs de l’écologie impliquent nécessairement une décroissance.
L’on peut donc estimer pertinent aussi de vouloir une économie autre que du type reposant sur la croissance.
Et, l’on peut aussi donc se prononcer, sans a priori de réserve, pour une régulation active de l’activité économique.
Le projet de décroissance économique nécessite des impératifs d’organisation, nécessite les moyens de sa concrétisation : Il n’y a pas à être frileux d’en prôner la mise en œuvre concrète. Une synergie constructive mérite de manière pressante de se réaliser entre objectifs écologiques et moyens régulateurs.
Une planification modérée, réfléchie, évidemment couplée à la démocratie, et ambitieuse constitue ces objectifs. En intégrant l’économie dans le champ de la démocratie et ainsi dans le domaine de compétence régalien de l’action politique, existe alors une efficacité à permettre la décroissance voulue et, de là, à produire en résorbant les problèmes écologiques.