La stratégie politique mise en œuvre par le système politico médiatique au pouvoir en France s’est montrée d’une redoutable efficacité. La propagande reposant sur le « vote utile » a laminé la plupart des partis politiques au profit des blocs centraux.
Le net recul du FN, mais malheureusement pas forcément de ses idées, s’avère une bonne chose. Ce résultat provient du massif sacrifice électoral consenti par les citoyens qui pour beaucoup ne votèrent pas en adéquation avec leurs convictions. Celui-ci provient aussi d’une significative hausse de la participation qui aurait fort bien pu à elle seule aboutir à cette disqualification de l’extrême droite.
Les partisans de la rupture en faveur du libéralisme économique se trouvent les seuls vainqueurs. Outre que PS, UDF et UMP totalisent plus de 75% des votes contre moins de 50% la fois précédente, la présidence française leur est maintenant acquise. De plus, ils sont en position de force pour contrôler l’orientation de la construction de l’Union Européenne.
La candidate du PS et le candidat de l’UMP possèdent les mêmes intentions quant à la gouvernance de la France. La rupture économique se produira.
Néanmoins, une chose importante reste possible à faire. L’identité de nature entre le PS et l’UMP peut être mise en évidence. Le positionnement concrètement à droite du PS doit devenir autant que faire se peut flagrant. Pour cela, la candidate du PS nécessite de devenir présidente.
En effet, si le candidat UMP était élu, le PS pourrait continuer d’affirmer qu’il gouvernerait à gauche. Mais, si la candidate PS accède à la présidence, les masques tombent.
Une candidate élue grâce à une rhétorique de gauche et un projet prétendument de gauche permet de bien meilleures conditions de promotion de la gauche qu’un candidat se reconnaissant pleinement de droite et ayant fait campagne avec des idées d’extrême droite.
Ainsi, j’appelle à voter massivement pour Ségolène Royal, le 6 mai prochain, au second tour de l’élection présidentielle.
J’appelle ainsi à se montrer patient. Les élections législatives, organisées en juin, se dérouleront bientôt.
Les électeurs pourront alors, après s’être massivement sacrifiés, voter enfin en adéquation avec leurs convictions.