La dépression économique générée par les USA continue de s’accroître malgré les baisses réitérées des taux des banques centrales, les nombreux capitaux injectés et les plans d’endiguement de la dynamique récessive. A contrario, la forte croissance de la Chine lui assure une expansion économique florissante. Et, les relations commerciales tempèrent l’intensité de ces deux extrêmes : de moindres débouchés freinent la progression chinoise ; une demande grandissante soutient les productions des USA et de ses alliés et défavorise le cercle vicieux de la récession.
L’affrontement avec la Chine devient ainsi plus délicat. Il s’agit moins d’œuvrer à changer son modèle que de s’efforcer d’en déprécier l’image afin de prévenir la remise en cause de celui capitaliste. Il s’agit moins pour la Chine de garantir son essor que d’accentuer ses avantages afin de renforcer sa position géostratégique.
Les ambitions doivent s’adapter, tant pour les USA que pour la Chine, à la mesure de l’évolution de la situation économique mondiale. Choisir les bonnes options stratégiques s’avère crucial pour tous. Il est compréhensible d’estimer le choix d’une coopération facilitée peu favorable au renforcement du système étasunien mais une logique de déstabilisation mutuelle peut raisonnablement être jugée aventureuse. Et le contexte mondial appelle à se demander ce qui mérite sauvegarde et ce qui nécessite transformation.
Les populations pourraient très certainement pâtir des échecs de leurs gouvernants. Quoiqu’il en soit, toute initiative allant dans la direction d’un risque de guerre mérite condamnation.