Julien Coupat a été
arrêté le 11 novembre 2008, c'est-à-dire il y a
maintenant plus de six mois, par la police anti-terroriste ; il a alors été
mis en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur le sabotage de lignes de TGV du 8 novembre 2008 ; il a été
mis en examen, le 15 novembre 2008, pour « direction d'une structure à vocation terroriste », « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et « dégradations en réunion en relation avec une entreprise terroriste ».
Julien Coupat est
toujours aujourd’hui placé
en détention provisoire.
Il ne fut constaté aucun flagrant délit. Ni Julien Coupat, ni Yildune Lévy, ni une autre des personnes arrêtées avec eux n’a effectué le moindre aveux ; chacun s’est toujours clamé innocent. Aucune preuve de culpabilité, aucun témoignage probant, aucun indice n’a été présenté contre lui afin de le confondre dans un procès :
la période d’instruction s’éternise sans que le dossier à charge n’ait acquis un contenu pour cela.
Le vendredi 19 décembre 2008, le juge des libertés et de la détention avait
ordonné sa
remise en liberté ; le parquet avait
aussitôt déposé un
appel suspensif via une procédure d'urgence rarement employée, le
référé-détention : par cette mesure exceptionnelle d’incrimination « préventive », Julien Coupat avait été maintenu en détention.
Plus de six mois après son arrestation, il n’a pas été
libéré ; il n’a pas non plus commencé à être
jugé : Julien Coupat reste uniquement
détenu.