En Irak, un "11 septembre" tous les 5 jours12/10/2006
L'une des victimes de Karrada transportée à l'hôpital (AP)
Près de 655 000 Irakiens ont été tués depuis l'invasion de mars 2003. Soit 2,5% de la population. C'est l'estimation avancée, dans un article publié aujourd'hui, par The Lancet. Chaque semaine, plus de 4 000 personnes tombent en Irak.
Le Pr Gilbert Burnham et ses collègues de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health à Baltimore, ont suivi 1 849 foyers entre mai et juin 2006. Répartis sur tout le territoire irakien, ces derniers ont accepté de communiquer le nombre de morts au sein de leur famille, leurs causes et surtout... les certificats de décès. Ce qui coupe court à toute subjectivité. "Sans distinction entre civils et militaires" précisent les auteurs. Ces derniers ont ensuite calculé le taux de mortalité, puis l'ont comparé à la situation qui prévalait avant-guerre.
Résultat, ce taux "est passé de 5,5 pour 1 000 en 2003, à 13,3 pour 1 000 en 2006". Il a donc plus que doublé en 3 ans. "On estime ainsi que 655 000 Irakiens sont morts suite à l'invasion militaire de mars 2003", affirme Burnham. Soit un peu plus de 200 000 par an, et 4 000 par semaine. Parmi ces victimes, près de 6 sur 10 ont été tués par balles. Les attentats en revanche, ne seraient à l'origine que de 13% à 14% des morts. Enfin, 3 sur 10 seraient directement imputables aux forces de la Coalition.
"Il s'agit du conflit international le plus meurtrier du 21ème siècle", concluent les auteurs. "Il est urgent qu'un organe international indépendant examine le respect des Conventions de Genève et autres standards humanitaires dans ce conflit".
Source: Lancet, 12 octobre 2006
http://www.destinationsante.com/article.cfm?ContentID=16153
La guerre en Irak serait responsable de 655.000 morts selon une étude de chercheurs américains et irakiens 12 Octobre 2006
12/10
07:07 CET
La guerre en Irak serait responsable de 655.000 morts soit treize fois plus que les chiffres avancés par l'armée américaine. Ces chiffres proviennent d'une étude menée par des experts américains et irakiens. Ce bilan ne repose pas sur un décompte des corps enregistrés dans les morgues mais sur des entretiens avec des ménages irakiens soit 13 000 personnes. Cette méthodologie a déjà été utilisée au Darfour.
Pour George W.Bush, cette estimation n'est "pas crédible". Le gouvernement irakien parlent de chiffres "exagérés". Le commandant de la force multinationale en Irak, le général américain Casey estime que "ce chiffre de 650.000 semble être bien au-delà des chiffres qu'il a vu. Je n'ai pas vu de chiffre supérieur à 50.000. Aussi, je ne lui accorde pas de crédibilité", affirme-t-il.
Le professeur Gilbert Burnham persiste et signe. Il a coordonné cette étude publiée sur le site internet du journal britannique The Lancet. "Nous sommes confiants concernant nos données. Nous avons utilisé des méthodes déjà éprouvées, il ne s'agit pas de choses inventées mais de méthodes fiables et nombres d'entres elles ont été développées grâce au soutien financier et technique du gouvernement américain". Selon cette étude, le taux de mortalité en Irak est désormais 2,5 fois supérieur à ce qu'il était avant la guerre.
http://www.euronews.net/create_html.php?page=detail_info&article=385017&lng=2
Notons que ces articles traitent de l'importante surmortalité consécutive à l'invasion par la coalition étasunienne. Ceux-ci présentent le facteur multiplicateur de 13 ; Ce qui aboutit aux 655 000 morts de trop.
Le nombre de blessés supplémentaires n'y est pas précisé.
De plus, le nombre officiel de soldats étasuniens morts en Irak dépasse les 2500.
Par proportionnalité, en appliquant le même facteur mutiplicateur de 13, ce qui n'est biensûr qu'une extrapolation à considérer avec réserves, l'on arrive à 2500 fois 13 soit 32500 morts.
La comparaison reste théorique mais plausible.
Quoiqu'il en soit, la gouvernance étasunienne interdit de manière très stricte toute photographie de rapatriement de victime étasunienne.